02 novembre 2013

Test n°5 - Teenage Mutant Ninja Turtles


Je me souviens que c'est un ami qui m'avait prêté Teenage Mutant Ninja Turtles, aussi appelé plus simplement en français Tortues Ninja, lorsque j'avais 11-12 ans. J'avais à l'époque adorer ce jeu, d'autant que c'était mon tout premier Beat Them All, et se défouler sur fond de Tortues Ninja, le dessin animé de l'époque, c'était plutôt sympa. C'est aussi cela qui m'a conduit à acheter Teenage Mutant Ninja Turtles 2: Battle Nexus par la suite, mais ceci est une autre histoire...
Je me suis donc replongé avec plaisir dans ce premier opus sur Game Boy Advance...

Fiche technique :
Genre : Beat them all
Éditeur : Konami
Développeur : Konami
Année de sortie originale/GBA : 2003
Support : Game Boy Advance, XBOX, PC, Playstation 2


Père Splinter, raconte nous une histoire...


Le jeu commence directement sur une petite suite d'animations qui passe très bien en 2003 mais vous paraîtra bien rétro en 2013. Pour l'époque, c'est carrément la classe pourtant. Le jeu se décompose en 4 histoires (une pour chaque Tortue), plus 1 à débloquer, celle de Shredder. Chaque histoire raconte la confrontation d'une Tortue précise avec des hommes de mains de Shredder, en se basant sur le dessin animé de l'époque, si mes souvenirs sont bons. Ainsi, Léonardo affronte les "terrifiants" chiens-robots, Michelangelo descend dans une station de métro désaffectée pour se confronter aux monstres crées par l'organisation du Foot, Donatello fait face aux Ninjas invisibles issus eux aussi du Foot tandis que Raphael s'allie à Casey pour se mesurer au clan des Purple Dragons. Enfin, avec la Tortue de votre choix, vous prenez d'assaut la tour de Shredder pour en finir avec lui. Le scénario, bien que léger, est suffisant pour expliquer le pourquoi du comment, et nous lancer dans l'aventure.

Une ambiance bien retranscrite: Les dialogues sont rapides, la situation est bien exposée, les 
persos sont crédibles, on est dans un scénar' de beat them all classique qui passe plutôt bien.


Un gameplay trop limité


Le secret d'un bon jeu de combat ou d'un beat them all, c'est d'offrir au joueur un max de possibilités pour que même une fois le niveau fini, il ait envie de le faire et refaire en boucle. Je n'irai pas par 4 chemins: ce n'est pas le cas de Teenage Mutant Ninja Turtles. Au bout de 5 minutes à peine de jeu, on se rend compte que le jeu est bien trop limité en terme de possibilités: A pour sauter, B pour mettre un coup standard, R pour mettre un coup puissant qui vous retire de la vie (donc inutilisable) et on a fait le tour. Une jauge de puissance, sous celle de vos points de vie, va se charger si vous restez appuyé sur B, vous permettant de déclencher un coup puissant sauté si vous êtes dans la première partie de la barre ou une attaque qui balaiera vos adversaires si vous atteignez la seconde. Cette barre est quasi-inutilisable pour deux raisons: la première, c'est que si vous atteignez le bout de la barre sans relâcher, la Tortue s’essouffle et ne bouge plus durant quelques secondes, ce qui suffit à vos adversaires pour vous coller une bonne raclée. La seconde, c'est qu'il faut réussir à avoir son adversaire à côté de soi, avoir le temps de charger l'attaque et de la lancer avant que l'adversaire ne frappe. Et ce n'est pas si évident que ça. La plupart du temps, on préférera charger dans le tas et spammer (= appuyer très vite sur) le bouton B pour venir à bout de nos adversaires.

Un p'tit air de Bruce Lee: Seuls les coups spéciaux de Léonardo et Michaelangelo seront utiles,
 car ils leur permettent de frapper leurs adversaires à distance.

Heureusement, le fait d'avoir 4 personnages jouables avec chacun ses caractéristiques propres va vous permettre de varier un peu les plaisirs et de changer de gameplay. Chacun dispose de ses attaques spéciales propres qui, même si elles ne sont pas évidentes à mettre en oeuvre, sont correctement animées. La maniabilité des tortues est elle aussi bonne, on a pas trop de soucis à les faire évoluer à travers le niveau. Mais c'est là toute la latitude du titre de Konami hélas. D'ailleurs, on aura tendance à jouer de la même façon tout les personnages: charger, taper, se retourner, charger, taper,... Bien qu'on soit dans un beat them all, on a vite l'impression quand on fait deux fois le même niveau de faire exactement la même chose au même moment, et non pas de tenter des trucs nouveaux à chaque fois. Et inexorablement, cela nous amène à une autre constatation...

Intello de service: Donatello aura droit à 2-3 lasers par-ci par-là histoire 
de dire que ce n'est pas qu'un combattant... Mouais...


Une durée de vie éphémère pour un titre prometteur


Le jeu se finit en une grosse heure et demie en mode normal,  ou deux heures en difficile. A 40€ le titre à l'époque, ça fait quand même bien mal au fondement. Chaque histoire se compose de 4 étapes, soi un total de 16 étapes (ou niveaux) + celui de Shredder à explorer à la fin (qui est plus un best of des 4 histoires qu'une vraie nouveauté), sauf qu'on passe en moyenne moins de 5 minutes dans chacune d'elle. On enchaîne donc très vite le jeu pour se retrouver devant le boss final. Les modes de difficultés ne vont pas rajouter énormément de challenge et en dehors de certains passages pas évidents car mal faits, vous ne serez jamais retenu bien longtemps sur une étape. C'est triste à dire, mais Teenage Mutant Ninja Turtles pourrait très bien être un jeu flash ou arcade à la Metal Slug dont la difficulté aurait été ratée, sans que ça choque plus que cela. Il existe un moyen d'allonger la durée du jeu cependant, c'est en récupérant les 20 cristaux disséminés dans les 16 étapes du jeu. A ce niveau là, lesdits cristaux pouvant se trouver dans des obstacles, des trous qui n'en sont pas, etc... Le jeu prend un air de "Die & Retry", nécessitant une connaissance parfaite du level pour tout récupérer. Bien que ça ne vous avance en rien d'avoir ces cristaux, ça consolera ceux qui auront mis plus de 5€ dans le jeu à son achat.

Course aux cristaux: Lors de cette course, 1 ou 2 cristaux sont cachés dans un obstacle (un bidon),
ce qui fait que pour l'avoir, il faut percuter des obstacles mais aussi gagner la course. Easy!


On me souffle dans mon oreillette qu'il y a des bons points...


Il serait mal avisé de ma part de m'essuyer les pieds sur ce titre sans parler des bons aspects qu'il offre: le jeu est beau, la qualité GBA est au rendez-vous, même si ces gros feignants de designers se sont pas foulés sur les décors qui sont trop souvent les mêmes. Heureusement, quelques tags marrants sur les murs, quelques détails permettront de s'amuser de ces niveaux beaux, mais trop souvent similaires. La bande-son est plutôt pas mal dans l'ensemble, avec une véritable réussite pour celle de l’histoire de Michaelangelo dans le métro désaffecté, à la fois inquiétante et entraînante. Comme dit plus haut pour l'histoire, l'animation générale des scènes de dialogue est suffisante. Je le répète d'ailleurs, mais pour l'époque, la scène d'intro était juste trop cool.

Graffitis: On s'ennuie tellement qu'on en est réduit à profiter du level design... 
Qui, il faut l'avouer, peut parfois avoir ses bonnes surprises!

Il faut aussi mettre en avant que, s'apercevant durant le développement que l'espérance de vie de son jeu risquait d'être ridicule, le concepteur a eu l'idée de couper les phases de beat them all pour mettre un peu de shoot them up (Léonardo, Donatello) et de course (Raphael, Michaelangelo). Du coup, nous voilà à faire la course avec Casey en 2D sur 3 plans ou à dératiser les égoûts de la ville avec des chiens robots qui sortent des murs ou de l'eau croupie pour s'en prendre à notre superbe overboat Tortue... Bizarrement, ce sont aussi les phases les plus abouties du jeu...

It's a trap (Amiral Ackbar): Avouez que ça ferait presque envie! Bizarrement, les phases de shoot
them up ou de course sont souvent l'étape la plus difficile des 4 histoires.


En bref, un bon souvenir pour un mauvais jeu


Avec le recul que j'ai aujourd'hui, la seule chose qui me laisse à penser que j'ai pu aimer Teenage Mutant Ninja Turtles jeune, c'est que c'était mon tout premier beat them all, et qu'il offrait de la diversité, tout en surfant sur une série animée que j'aimais bien. Sa durée de vie minable, alliée au fait que finalement, peu de combos sont possibles, peu de stages donnent envie de remettre le couvert, en font un jeu que je déconseille à ceux qui cherchent un beat them all sur GBA. La console doit avoir bien mieux que ça à nous offrir, je pense notamment à Double Dragon Advance ou à Dynasty Warriors Advance, qui semblent plus à même d'offrir défi et durée de vie au genre. Si vous aimez les jeux Tortues Ninja... J'aurai tendance à vous le déconseiller aussi. Il y en a un 3ème, sorti sur GBA, nommé TMNT: Les Tortues Ninja (notez comme le titre est recherché), qui a obtenu 14/20 de la part de JEUXVIDEO.COM et 18/20 des joueurs. L'espoir pour nos petites Turtles vertes viendra peut-être de là... Si j'ai l'occasion, je le testerai pour vous avec plaisir!

Meilleur stage du jeu: L'étape 4 de l'histoire de Raphael est la seule qui offre une nouveauté dans
le jeu, et donc que vous aimerez refaire, puisque vous combattez avec Casey Jones dirigé par l'IA.

Bon, ça y est, c'est en cours, je me fade Teenage Mutant Ninja Turtles 2: Battle Nexus, à voir maintenant si je conserverai assez de cervelle pour vous livrer le test avec une pointe d'objectivité, ou si d'ici là, j'aurai bouffé ma GBA... Pour la suite, je compte me faire plaisir avec CT Special Forces ou justement Dynasty Warriors Advance, et je ne désespère pas de vous montrer Star Wars: The New Droid Army d'ici 2014!




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